Une forte mobilisation des équipes de recherche du CHU de Nantes
Ces données sont associées à des paramètres cliniques, biologiques et immunologiques puis analysées par différentes méthodes statistiques dans le but de définir les patients stables immunologiquement ou les patients qui vont présenter un rejet de l’organe greffé. « Grâce à ces analyses, nos spécialistes pourront aboutir à une médecine de précision et plus personnalisée », explique le Dr Brouard. Quand la première partie du projet sera réalisée, le CHU de Nantes mènera une étude de validation clinique. « L’idée est de récupérer de nouvelles données cliniques auprès de 300 patients du consortium KTD-innov », explique la directrice de recherche. « Ainsi, nous pourrons aider les cliniciens dans leur diagnostic de prédiction du rejet et de réponse au traitement. » Une innovation scientifique aux implications sociales majeures « Avant KTD-innov, il n’existait pas de validation des biomarqueurs, uniquement des hypothèses dans la littérature », avance le Dr Brouard. « Désormais, nous sommes en capacité d’identifier ces biomarqueurs grâce à l’analyse de données clinico-biologiques et issues de la science par patient. » À long terme, ces outils de diagnostic permettraient de réduire les temps d’hospitalisation, d’optimiser les coûts du traitement, de prolonger la survie du greffon et de repousser les retransplantations. « KTD-innov pourrait impacter tout l’écosystème médico-économique autour de la greffe de rein », ajoute Sophie Brouard. Avec le projet KTD-innov, le patient est mis au coeur des préoccupations médicales. De plus, le traitement des données pourrait éventuellement être appliqué à d’autres domaines. « L’objectif est que toute cette démonstration en transplantation rénale puisse être transposée à d’autres greffes, du poumon ou du coeur par exemple », précise Sophie Brouard. Une collaboration transverse et multi-compétences KTD-innov est un projet transversal, pluridisciplinaire et multi-compétences. En effet, les médecins, les chercheurs, les bio-informaticiens, les spécialistes des datas, les centres cliniques et les partenaires industriels impliqués dans le projet ont tous mis à disposition leurs expertises, outils et connaissances.
« Je suis contente et fière d’être dans ce projet qui n’aurait pas été réalisable sans tous les partenaires impliqués », conclut Sophie Brouard. « À travers cette forte collaboration, nous avons réussi à unir des équipes qui travaillent ensemble pour le patient. Nous gagnons beaucoup à nous enrichir des différentes disciplines. » Grâce à la mise en commun des expertises, le travail des chercheurs, des néphrologues, des statisticiens, des spécialistes de la santé publique ainsi que des industriels permettra d’affiner le diagnostic des rejets de greffe, pour une meilleure efficacité du suivi et du diagnostic immunitaire des patients. Ainsi, KTD-innov met le patient au coeur du dialogue en permettant un traitement adapté au cas par cas, et ouvre la voie vers un suivi des greffes d’organes plus personnalisé.
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Projet KTD-InnovPour élucider les mécanismes du succès ou de l’échec d’une greffe de rein, KTD-innov collecte, centralise et analyse des données cliniques, biologiques et immunologiques de milliers de patients greffés du rein en France.
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