De nouvelles recherches menées par l’équipe du Paris Translational Research Center for Organ Transplantation pourraient aider les cliniciens à déterminer quels seront les patients atteints d'une maladie survenant généralement après une transplantation rénale et lesquels courent un haut risque d’échec de la greffe. Les résultats sont publiés dans le prestigieux Journal of the American Society of Nephrology (JASN). La glomérulopathie de transplantation est une maladie associée avec la perte d’un greffon rénale. Il n’y a actuellement pas de traitement contre cette maladie hétérogène. ![]()
Ces recherches ont pu identifier et caractériser cinq groupes de patients distincts, présentant chacun des résultats différents en terme de survie du greffon. Cette approche de recherche a été transposé en outil accessible aux cliniciens pour évaluer le risque de perte de greffons chez leurs patients. Ce qui va permettre l’individualisation des traitements des patients selon leur groupe d’appartenance. ![]()
La Journée mondiale du rein, portée en France par la Fondation du Rein aura lieu le 14 mars prochain. Cette année, le thème choisi a été, les inégalités de prévention, de détection précoce et de traitement des maladies rénales dans le monde, à travers le slogan “Des reins en bonne santé, pour tous, partout”.
Selon l’OMS, la maladie rénale chronique est devenue une question de santé publique touchant 10% de la population mondiale. En France, 3 millions de personnes en souffrent et 87 000 d’entres elles sont soignées par dialyse ou bénéficient d’une greffe de rein. Pour l’Assurance Maladie, le coût de ces soins représente 2% de ses dépenses totales, soit 4 milliards € par an. C’est pourquoi le programme d’Investissements d’Avenir subventionne à hauteur de 9 millions € le projet de recherche KTD-innov. La recherche répond à un besoin réel des patientsPour les personnes souffrant de maladie rénale chronique sévère, une greffe est souvent le choix idéal car moins contraignant et moins coûteux que la dialyse. Malheureusement, en France, moins de 4 000 personnes par an ont la chance de recevoir un nouveau rein, et 1 500 personnes restent encore sur les listes d’attente. La loi du 26 janvier 2016 passée sur le don d’organes a permis sa généralisation mais ne suffit pas à réduire suffisamment la liste des patients en attente d’une greffe de rein. Et il arrive régulièrement que des patients déjà greffés ai besoin d’un nouvel organe quelques années après leur greffe. C’est pourquoi, le projet KTD-innov cherche une solution pour que le greffon de rester viable plus longtemps. Cette solution permettra une personnalisation du suivi médicale des patients greffés. L’innovation dans la recherche
Le projet KTD-innov propose une approche unique qui mêle des données cliniques, biologiques, immunologiques et moléculaires du patient. Elle permet une vision globale du patient et une analyse unique au monde.
Grâce au financement de l’Etat Français, KTD-innov va faire progresser les connaissances et la prédiction de réussite de greffes. C’est grâce à cette innovation que les patients peuvent déjà espérer une individualisation de leur traitement et une augmentation de la vie de leur greffon à l’horizon 2022. Suivez la campagne de la Journée Mondiale sur TwitterAgnès BUZYN, Ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique VIDAL, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Louis SCHWEITZER, Commissaire général à l’investissement, ont annoncé fin 2017 l’attribution de 74,5 M€ aux 10 lauréats de ce troisième appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire en santé » (RHU). ![]()
L’appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire en santé » (RHU) du programme d’investissement d’avenir, dont l’opérateur est l’Agence Nationale de la Recherche, vise à soutenir des projets de recherche innovants et de grande ampleur dans le domaine de la santé. Focalisés sur la recherche translationnelle, les projets RHU associent secteurs académique, hospitalier et entreprises. Pour cette troisième vague, le jury international a examiné 52 dossiers sur des critères de qualité scientifique, d’innovation mais aussi sur leur potentiel en matière de retombées médicales et socioéconomiques. Il a proposé 10 projets pour financement couvrant des aires thérapeutiques et des besoins variés. Ces projets démontrent que l’excellence française dans certains domaines technologiques d’avenir, devient un élément central pour la recherche biomédicale. De nombreux projets s’appuient ainsi sur l’analyse génomique et le big data pour la mise au point de diagnostics ou de traitements. Les technologies du numérique sont également présentes dans les dossiers sélectionnés (imagerie, implants connectés etc.). L’exigence collaborative a contribué à renforcer les liens au sein de l’écosystème hospitalo-universitaire (établissements santé, organismes de recherche et universités) non seulement sur un site, mais également sur l’ensemble du territoire, de nombreux projets regroupant des expertises de régions différentes. liste des projets financésLe projet KTD-innov, (8 794 510 €) a pour but de prévenir la perte des greffons rénaux en améliorant le diagnostic du rejet, en prédisant le risque de perte de greffon à long terme et de réponse au traitement anti-rejet. KTD-innov s’est fixé comme objectif d’être la première solution intégrée en transplantation rénale combinant la médecine moléculaire et la technologie d'information de santé pour fournir un système de surveillance et de diagnostic immunitaire de précision appliqué à la transplantation rénale. Le projet est porté par les Pr. Alexandre Loupy (Paris).
Le projet CiL’LICO, (5 976 352 €) propose une nouvelle approche pour la prise en charge d’un groupe de maladies génétiques rares et graves, les ciliopathies qui provoquent la dégradation de la fonction rénale et débouchent sur une insuffisance rénale terminale. Le projet est porté par le Pr. Stanislas Lyonnet, directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Imagine (Paris). Le projet cirB-RNA, (5 910 166 €) vise la mise au point d’un test de diagnostic pour accompagner le développement des traitements curatifs de l’hépatite B, aujourd’hui inexistant malgré une maladie qui touche plus de 240 millions de personnes dans le monde. Le projet est porté par le Pr. Fabien Zoulim (Lyon). Le projet EPINOV, (5 800 000 €) a pour objectif d'améliorer les stratégies neurochirurgicales en introduisant une approche novatrice de modélisation du cerveau. En prenant comme modèle l’épilepsie, le « cerveau virtuel » du patient permettra la localisation plus précise de la zone epilogénétique, orientant ainsi une stratégie chirurgicale optimale et par conséquent améliorent les résultats de la chirurgie. Le projet est porté par le Pr. Fabrice Bartolomei (Marseille). Le projet FollowKnee, (7 900 000 €) propose d’améliorer le design, la pose et le suivi des prothèses implantées dont le nombre a explosé ces 20 dernières années (+600%) en raison notamment de leur implantation chez une population plus jeune et souvent concernée par l’obésité. FollowKnee est porté par le Pr. Eric Stindel (Brest). Le projet MyProbe, (9 294 317 €) vise à développer des outils efficaces pour identifier les risques élevés de rechute du cancer du sein et ainsi réduire l’utilisation de traitements supplémentaire coûteux et lourd pour les patientes. MyProbe est piloté par le Pr. Fabrice André de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif). Le projet PERFUSE, (8 000 000 €) propose d’améliorer la prise en charge du cancer de la prostate, grâce à l’ablation par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) permettant de ne cibler que la zone où est présente la tumeur. Le projet est porté par le Pr. Sébastien Crouzier (Lyon). Le projet PIONeeR, (8 502 312 €) vise à surmonter la résistance au traitement par immunothérapie contre le checkpoint inhibiteur PD-1 dans le traitement du carcinome pulmonaire. L’apparition de ces nouvelles thérapies a permis des progrès considérables, cependant seuls 20 à 25% des patients sont pleinement répondeurs et à ce jour, aucun facteur de prédiction de l’efficacité ou de résistance n’a été validé. Le projet est porté par le Pr. Fabrice Barlesi (Marseille). Le projet QUID-NASH, (8 745 683 €) vise à révolutionner la prise en charge des stéatoses hépatiques nonalcooliques (NASH) associées à un diabète de type 2 en développant une biopsie virtuelle qui permettra de mieux diagnostiquer et stratifier les malades, mais également de faciliter le développement de traitements spécifiques de la NASH. Le projet est porté par le Pr. Dominique-Charles Valla (Paris) Le projet WillAssistHeart, (5 600 000 €) vise à proposer de nouvelles stratégies de diagnostic et de traitement des saignements chez les patients sous assistance circulatoire mécanique. Le consortium focalisera ses travaux sur le facteur de risque de saignement le plus connu : le facteur de von Willebrand. Ce facteur est en effet cisaillé quand il est exposé aux perturbations du flux sanguin créées par le dispositif d’assistance circulatoire mécanique. Le projet est porté par la Pr. Sophie Susen (Lille). |
Projet KTD-InnovPour élucider les mécanismes du succès ou de l’échec d’une greffe de rein, KTD-innov collecte, centralise et analyse des données cliniques, biologiques et immunologiques de milliers de patients greffés du rein en France.
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