En septembre, a eu lieu l'audition du projet par des experts de l'ANR pour évaluer l'avancement scientifique du projet.
Dès l'année dernière, l'objectif de recrutement a été atteint grâce aux patients volontaires qui ont acceptés de faire partie de cette étude. Ces patients sont suivis dans le cadre du projet pendant les 12 mois suivants leur greffe de rein. La crise sanitaire de la COVID-19 a eu un impact sur le déroulement de l'étude. Dès le début de la quarantaine du printemps, certains laboratoires d'analyse des échantillons se sont reconvertis pour offrir leur aide à l'effort anti-COVID. Dès cet été, l'étude a pu reprendre avec la reprise des analyses des échantillons de l'étude. De plus, certains patients suivis ont vus leurs visites de contrôle reportées. Heureusement, les visites ont repris dès la fin du confinement. La première étude se termine avec la collecte et l'analyse des derniers échantillons de patients. Dès à présent, le consortium se prépare à la deuxième étude, qui doit commencer en début d'année prochaine, avec l'intégration de l'ensemble des données collectées dans la première étude. Cette intégration permettra de concevoir des algorithmes pour prédire le risque de rejet et proposer un outil diagnostic aux cliniciens pour l'aide au suivi des patients de la deuxième étude. La signature transcriptomique : une piste pour le suivi personnalisé des patients greffés du rein9/24/2020
Améliorer les processus de suivi de rejet de greffon pour perfectionner la transplantation rénale et donc favoriser le confort des patients : tels sont quelques-uns des objectifs du projet KTD-innov. C’est pourquoi les chercheurs visent aujourd’hui à trouver de nouveaux biomarqueurs fiables permettant de prédire les rejets de greffe. L’analyse de la signature transcriptomique apparaît comme une piste prometteuse pour le suivi personnalisé des patients greffés du rein. Focus sur cette technique développée au sein du projet.
Le 7 février dernier a eu lieu le meeting annuel du consortium KTD-innov. Venant de différentes régions de France, les partenaires du projet se sont réunis afin de faire le point sur les avancées du projet et les étapes à venir.
Première nouvelle de ce meeting : une grande étape du projet de recherche KTD-innov vient d'être franchie avec le recrutement de plus de 800 patients greffés d'un rein dans les centres de transplantation de Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nantes, Paris et Toulouse. L'objectif de recrutement a été atteint grâce aux patients volontaires qui ont accepté de faire partie de cette étude. Ces patients seront suivis dans le cadre du projet pendant les 12 mois suivants leur greffe. ![]() La prochaine étape clé est la collecte et l'analyse des échantillons de sang, d'urine et de biopsie. La réunion annuelle a été l'occasion de faire le point sur la coordination entre les centres de transplantation - où les échantillons sont collectés - et les centres d'analyse. Ce projet de recherche collaboratif permet de mettre en place des processus de collecte standardisés entre les différents centres, améliorant la qualité des échantillons et donc la qualité des résultats d'analyse. En parallèle et depuis deux ans, les scientifiques impliqués dans ce projet de recherche français travaillent à l'amélioration des techniques d'analyse et le savoir-faire technique de leurs équipes. Ils ont d’ores et déjà optimisé leur capacité de traitement des échantillons, ainsi que la qualité des résultats qui sont et seront produits. Dans les mois à venir, les chercheurs de l'étude KTD-innov devront relever de nombreux défis. En particulier, l'agrégation des données issues de l’analyse des échantillons en conformité avec les différentes réglementations en vigueur. Avec l'inclusion des données collectées lors d’études précédentes, la base de données finale contiendra les informations de suivi de plus de 5 000 transplantations rénales. D'ici 2022, l’objectif à atteindre est le développement d'un algorithme pour exploiter cette base de données à des fins de recherche. La conception d'une interface visuelle est également prévue pour comparer le statut d'un patient transplanté à celui d'un autre. L'objectif à long terme est de déployer auprès des médecins cet algorithme sous forme d'un système diagnostic et de prédiction du rejet du greffon rénal. Du 15 au 18 septembre 2019 a lieu l’événement annuel de l’European Society for Organ Transplantation (ESOT) à Copenhague. L’ESOT est l’organisme cadre européen sous lequel sont organisés tous les professionnels de la transplantation européens. L’organisme forme et soutient ses membres à travers différents programmes européens et à travers des évènements, comme celui de 2019 à Copenhague. Plusieurs membres du consortium KTD-innov ont la chance de pouvoir participer à cet évènement avec le symposium EU Train-ESOT le 15 septembre. Ainsi qu’à travers les différentes conférences comme celle du Dr. Hannah Kaminski du CHU de Bordeaux sur l’“effet de la globuline antithymocytaire sur l’infection à CMV chez les receveurs de transplantations rénales”. Ou encore une intervention du Pr Nassim Kamar lors du symposium Novartis.
Pour suivre les différentes présentations de l'événement, rendez-vous sur #ESOT2019 et sur @KTDinnov.
Le 15 avril dernier a eu lieu le meeting annuel du consortium KTD-innov. Ce meeting permet à tous les partenaires de se rencontrer afin de faire le point sur les avancées de l’étude.
La réunion était également l’occasion d’échanger avec les représentants de l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui a permis la subvention du projet de recherche KTD-innov.
Plusieurs des partenaires sont intervenus lors de cette journée de réunion, notamment Sophie Brouard et Alexandre Loupy, les deux coordinateurs du projet. Le succès de ce projets repose notamment sur la quantité et la qualité des données récupérées auprès de patients volontaires. A ce jour, plus de 400 patients ont acceptés de faire partie de cette étude.
Des recherches collaboratives et pérennes autour des rejets de greffes à BordeauxLa participation du CHU de Bordeaux au projet KTD-innov s’est fait naturellement dans le cadre d’une collaboration entre le Pr. Couzi et les deux co-coordinateurs du projet, les docteurs Alexandre Loupy et Sophie Brouard. Le CHU de Bordeaux a donc rejoint grâce à ce financement un partenariat engagé avec d’autres CHU, ceux de Lyon, Nantes, Toulouse, Montpellier ou encore avec l’APHP. Au CHU de Bordeaux, l’équipe des Pr. Couzi et Merville mène une recherche translationnelle avec l’unité CNRS-UMR 5164 ImmunoConcept dirigée par le Dr. Julie Déchnet-Merville autour de l‘infection à cytomégalovirus, infection particulièrement fréquente chez les patients transplantés rénaux. Parmi les autres thématiques de recherches du service, on retrouve le rejet humoral médié par les anticorps anti-HLA, qui est au centre de l’étude KTD-innov. La participation du CHU de Bordeaux au projet KTD-innov va donc favoriser la consolidation d’une équipe de chercheurs grâce à un financement stable d’un projet sur plusieurs années. Au sein de l’équipe du CHU de Bordeaux menée par les Pr. Couzi et Pr. Merville, 11 personnes travaillent sur le projet KTD-innov, dont trois attachés de recherche clinique. Accompagnés de plusieurs médecins co-investigateurs, ils sont chargés d’accompagner les patients transplantés dans leur participation volontaire à l’étude KTD-innov. La collecte de ces données est primordiale pour l’avancée du projet de recherche, car c’est là-dessus qu’elle se base. Comme dans six centres de transplantations en France, l’équipe des Pr Couzi et Merville collecte les données cliniques, biologiques, immunologiques et moléculaires de patients greffés du rein. Ces données sont ensuite anonymisés avant d’être analysées par l’Inserm, le CHU de Nantes, l’APHP et Bio-Rad. C’est en analysant ces données que les chercheurs espèrent mieux connaître les causes complexes du rejet du greffon rénale. Le projet KTD-innov a beaucoup d’impact pour les différents partis inclus dans la recherchePour le Pr Couzi, le projet KTD-innov comporte d’énormes bénéfices pour les patients car il offre une meilleure définition du diagnostic de rejet et doit amener à une amélioration de la prise en charge des patients. Aujourd’hui, alors que l'espérance de vie s’allonge, la durée de vie d’un rein transplanté n’est que d’une douzaine d’année en moyenne. Il est donc urgent de mieux diagnostiquer les signes de rejet pour mieux les prendre en charge et prolonger ainsi la durée de vie des greffons rénaux.
Le projet a des avantages sociétaux certains, notamment pour faire face à la pénurie actuelle de don d’organes. De plus en plus de patients dans le monde ont besoin d’une greffe d’organe, mais malheureusement l’offre n’arrive pas à faire face à cette demande accrue. C’est pourquoi ce projet de prédiction de rejet de greffe est important, non seulement à l’échelle française mais à l’échelle mondiale.
La recherche pour les patients en France et dans le mondeLe projet KTD-innov va générer des connaissances dans la transplantation rénale qui vont être utile pour le personnel médical dans les prochaines décennies. Il a également le potentiel de bouleverser la façon dont la greffe rénale est traité à court et à long terme.
La réussite du projet favorise le financement d’autres études de grande envergure et à fort potentiel. Le consortium a un “impact significatif sur le rayonnement scientifique français dans la transplantation rénale”. Il contribue donc à renforcer le dynamisme de la recherche à Bordeaux, et des centres de recherche français en général, dans le domaine de la transplantation rénale, renforçant ainsi leurs positions d’acteurs majeurs dans le monde. |
Projet KTD-InnovPour élucider les mécanismes du succès ou de l’échec d’une greffe de rein, KTD-innov collecte, centralise et analyse des données cliniques, biologiques et immunologiques de milliers de patients greffés du rein en France.
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