Des recherches collaboratives et pérennes autour des rejets de greffes à BordeauxLa participation du CHU de Bordeaux au projet KTD-innov s’est fait naturellement dans le cadre d’une collaboration entre le Pr. Couzi et les deux co-coordinateurs du projet, les docteurs Alexandre Loupy et Sophie Brouard. Le CHU de Bordeaux a donc rejoint grâce à ce financement un partenariat engagé avec d’autres CHU, ceux de Lyon, Nantes, Toulouse, Montpellier ou encore avec l’APHP. Au CHU de Bordeaux, l’équipe des Pr. Couzi et Merville mène une recherche translationnelle avec l’unité CNRS-UMR 5164 ImmunoConcept dirigée par le Dr. Julie Déchnet-Merville autour de l‘infection à cytomégalovirus, infection particulièrement fréquente chez les patients transplantés rénaux. Parmi les autres thématiques de recherches du service, on retrouve le rejet humoral médié par les anticorps anti-HLA, qui est au centre de l’étude KTD-innov. La participation du CHU de Bordeaux au projet KTD-innov va donc favoriser la consolidation d’une équipe de chercheurs grâce à un financement stable d’un projet sur plusieurs années. Au sein de l’équipe du CHU de Bordeaux menée par les Pr. Couzi et Pr. Merville, 11 personnes travaillent sur le projet KTD-innov, dont trois attachés de recherche clinique. Accompagnés de plusieurs médecins co-investigateurs, ils sont chargés d’accompagner les patients transplantés dans leur participation volontaire à l’étude KTD-innov. La collecte de ces données est primordiale pour l’avancée du projet de recherche, car c’est là-dessus qu’elle se base. Comme dans six centres de transplantations en France, l’équipe des Pr Couzi et Merville collecte les données cliniques, biologiques, immunologiques et moléculaires de patients greffés du rein. Ces données sont ensuite anonymisés avant d’être analysées par l’Inserm, le CHU de Nantes, l’APHP et Bio-Rad. C’est en analysant ces données que les chercheurs espèrent mieux connaître les causes complexes du rejet du greffon rénale. Le projet KTD-innov a beaucoup d’impact pour les différents partis inclus dans la recherchePour le Pr Couzi, le projet KTD-innov comporte d’énormes bénéfices pour les patients car il offre une meilleure définition du diagnostic de rejet et doit amener à une amélioration de la prise en charge des patients. Aujourd’hui, alors que l'espérance de vie s’allonge, la durée de vie d’un rein transplanté n’est que d’une douzaine d’année en moyenne. Il est donc urgent de mieux diagnostiquer les signes de rejet pour mieux les prendre en charge et prolonger ainsi la durée de vie des greffons rénaux.
Le projet a des avantages sociétaux certains, notamment pour faire face à la pénurie actuelle de don d’organes. De plus en plus de patients dans le monde ont besoin d’une greffe d’organe, mais malheureusement l’offre n’arrive pas à faire face à cette demande accrue. C’est pourquoi ce projet de prédiction de rejet de greffe est important, non seulement à l’échelle française mais à l’échelle mondiale.
La recherche pour les patients en France et dans le mondeLe projet KTD-innov va générer des connaissances dans la transplantation rénale qui vont être utile pour le personnel médical dans les prochaines décennies. Il a également le potentiel de bouleverser la façon dont la greffe rénale est traité à court et à long terme.
La réussite du projet favorise le financement d’autres études de grande envergure et à fort potentiel. Le consortium a un “impact significatif sur le rayonnement scientifique français dans la transplantation rénale”. Il contribue donc à renforcer le dynamisme de la recherche à Bordeaux, et des centres de recherche français en général, dans le domaine de la transplantation rénale, renforçant ainsi leurs positions d’acteurs majeurs dans le monde. |
Projet KTD-InnovPour élucider les mécanismes du succès ou de l’échec d’une greffe de rein, KTD-innov collecte, centralise et analyse des données cliniques, biologiques et immunologiques de milliers de patients greffés du rein en France.
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